Retour sur le 7ème séminaire national école-entreprise
Publié le 10 octobre, 2023 à 13h37 , mis à jour à 16h17

Les 25 et 26 septembre dernier se tenait le Séminaire national école-entreprise sur l’adaptation organisé par l’Unep et Ocapiat au sein de l’Ecole du Breuil. Fondée en 1867, l’Ecole du Breuil est l’école d’horticulture de la ville de Paris qui accueille 300 élèves par an et compte 150 formations, de la seconde au master.
Retour sur les moments phares de ce séminaire qui a réuni plus de 120 participants !
Zoom sur le chantier école-entreprise

La première journée a débuté par la visite d’un chantier école-entreprise ainsi qu’une visite des jardins de l’Ecole du Breuil. Réalisé par des élèves de première, en collaboration avec Sophie Revel-Mouroz, (paysagiste, Art et Création Paysage), Claude Pasquer (architecte paysagiste concepteur, Atelier Beauhinia), Arnaud Duplat (chef jardinier au sein de l’Ecole Du Breuil), Christian Errien (professeur au sein de l’Ecole Du Breuil) et Ornella Legallais (chef jardinier et professeur au sein de l’Ecole Du Breuil), ce chantier école-entreprise consistait en l’aménagement d’une parcelle de 1 300 m² sur le thème de la biodiversité, au service de la nature.
Ce jardin s’est articulé autour de quatre ilots, dédiés à la préservation de la faune, de l’eau, du végétal et du sol. L’occasion de rappeler que les paysagistes sont en première ligne pour œuvrer pour le vivant et répondre aux défis de renaturation et de végétalisation en ville. Désormais, le paysage n’est plus seulement ornemental : il a une fonction environnementale et est au service de la biodiversité, il implique d’accepter la complexité du vivant.
Cette expérience a été l’occasion de mettre en pratique les principes de la biodiversité, de renforcer la collaboration entre les élèves et les professionnels et de rappeler l’importance de connaitre les végétaux.
L’adaptation aux enjeux environnementaux et sociétaux, thème phare de ce séminaire

La journée suivante dédiée aux ateliers et tables-rondes a été introduite par Laurent Bizot, président de l’Unep et Léon Garaix, président de l’Ecole du Breuil. Ce séminaire dont le thème était l’adaptation, s’inscrit dans un contexte où les entreprises ressentons de plus en plus les effets de la crise climatique. Le secteur du paysage est en première ligne pour contribuer activement à la transition écologique.
Pour mener à bien ces chantiers, l’Unep travaille à développer les compétences des entreprises en matière d’environnement et de biodiversité. De plus, les entreprises du paysage doivent également s’adapter aux nouvelles manières de travailler et offrir des formations et des modes d’apprentissage qui correspondent aux aspirations des jeunes. C’était tout l’objet de ce séminaire : échanger et partager des contributions pour répondre à ces défis.
Par ailleurs, Léon Garaix a souligné que l’adaptation est au cœur des sujets de l’école, qui est un lieu d’expérimentation pour penser les paysages de demain et lier davantage le végétal et l’urbain.
Signature d’une convention entre l’Unep et la DGER

A l’occasion du séminaire, l’Unep et la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ont signé une convention de coopération.
Ce partenariat stratégique représente une étape cruciale dans notre démarche visant à renforcer la qualité de la formation et à promouvoir l’innovation pédagogique au sein du secteur du paysage.
Le paysage est en constante évolution, et les entreprises du paysage doivent s’adapter pour répondre aux nouveaux défis qui se présentent à elles.
Cette collaboration stratégique est un pas important vers un avenir meilleur et plus respectueux de notre environnement.
Laurent Bizot, Président de l’Unep
François Gemenne, grand témoin de cette journée

François Gemenne, professeur au sein d’HEC Paris, directeur The Hugo Observatory : Environment, Migration, Politics, membre du GIEC et grand témoin de notre séminaire a tenu une conférence sur le changement climatique pour conclure cette journée.
Après avoir fait un état des lieux du changement climatique, il a rappelé les leviers à notre disposition pour agir contre le réchauffement climatique.
Parmi ces leviers, la végétalisation joue un rôle fondamental pour adapter les villes face aux vagues de chaleur : il existe un différentiel de 6 ou 7 degrés entre des rues arborées ou non.
Pour relever le défi de la végétalisation, les paysagistes sont en première ligne, et plus particulièrement les jeunes générations.
Ce sont les principaux acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Ils contribuent concrètement à créer et déployer des aménagements paysagers qui vont permettre de transformer des mobilités urbaines, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter face aux vagues de chaleur.
Les questions de climat, de biodiversité, de pollution des sols et de gestion de l’eau dont liées entre elles. Il est nécessaire d’avoir une approche systémique de ces enjeux. Il va falloir imaginer des solutions qui permettent de jouer sur plusieurs tableaux : à la fois sur le volet du climat et sur le volet de la biodiversité. La renaturation de nos villes, de nos cours d’écoles, est une solution gagnant – gagnant.
François Gemenne a conclu le séminaire sur l’importance des compétences et du savoir-faire détenu par les paysagistes pour transformer les paysages de nos villes et incarner cette transition !