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Loi européenne sur la restauration de la nature

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L’Unep s’est associée avec l’European Landscaping Contractors Association (ELCA) autour de l’alliance SoGreen, rassemblant les associations européennes de pépiniéristes, d’architectes paysagistes, d’architectes d’intérieur, de constructeurs de toits et de façades verts et de bassins de baignade naturels – pour formuler une position commune dans le cadre de la loi européenne sur la restauration de la nature.

Une ambition européenne pour préserver et renforcer la place des espaces verts urbains

La loi européenne sur la restauration de la nature a été présentée le 22 juin 2022 par la Commission européenne, et exige des États membres de l’Union européenne qu’ils fixent des objectifs pour préserver et renforcer la place des espaces verts dans les zones urbaines.

L’article 6 disposait à l’origine que « “D’ici 2030, il ne doit pas y avoir de perte nette d’espaces verts dans les zones urbaines. D’ici 2050, la surface des espaces verts dans les zones urbaines aura augmenté de 5 % et le couvert végétal des agglomérations urbaines aura augmenté d’au moins 10 %“.

C’est la première proposition de ce type, car elle rendrait les objectifs de restauration juridiquement contraignants. Ce texte permettrait de créer une dynamique de verdissement dans l’ensemble des Etats membres et ainsi agir en faveur de la renaturation.

Position formulée par l’Unep et SoGreen

En tant que mouvement professionnel de la végétalisation des villes, l’alliance SoGreen souhaite que le végétal ne soit plus perçu sous son aspect ornemental. S’appuyant sur une expertise et des compétences spécifiques, ces professionnels s’occupent de la conception, de la création et de l’entretien de projets de la végétalisation dans l’espace public et privé, l’espace public.

En outre, les espaces verts jouent un rôle essentiel dans nos villes, offrant une multitude d’avantages environnementaux, sociaux et économiques. Ils contribuent à la biodiversité en fournissant des habitats pour la faune et la flore, améliorent la qualité de l’air et de l’eau, et contribuent à l’atténuation des effets du changement climatique. De plus, ils favorisent la santé et le bien-être des citoyens, en offrant des lieux de détente, de loisirs et de socialisation. Cependant, malgré leur importance cruciale, les espaces verts en ville sont souvent menacés par l’étalement urbain, la densification et le manque de considération lors de la planification urbaine.

La loi européenne de restauration de la nature offre un levier majeur pour harmoniser les efforts nationaux et développer des ambitions concrètes en faveur du végétal. II est urgent que l’UE facilite la mise en œuvre d’infrastructures vertes et de solutions basées sur la nature dans les espaces urbains. Elle doit veiller à ce que les politiques incluent des détails sur l’obtention d’une nature urbaine de haute qualité et accessible, et intégrer ces solutions en réponse aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies (ONU).

Actions de l’Unep et de SoGreen

Pour soutenir et appuyer le vote de la loi européenne sur la restauration de la nature, l’Unep a envoyé et échangé avec le Gouvernement et des parlementaires européens.

L’alliance SoGreen met fortement l’accent sur une bonne interconnexion entre l’élaboration des politiques et la coopération aux niveaux européen, national, régional et local et demandée à la Commission européenne de mettre en place les mesures suivantes :

  • Nommer un représentant de l’UE pour les villes vertes (en comparaison avec le représentant de l’UE pour les PME) afin d’aligner l’élaboration des plans nationaux et de faciliter la création d’un réseau d’experts européens pour la définition des politiques locales et le suivi ;
  • S’inspirer des concepts existants pour renforcer la place de la végétalisation dans le bâti et les mettre à la disposition des gouvernements nationaux et locaux et des parties prenantes. Ces concepts peuvent être divulgués, par exemple, dans le cadre du nouveau Bauhaus européen.
  • Inclure les solutions basées sur la nature en milieu urbain dans la taxonomie de l’UE : les solutions basées sur la nature en milieu urbain doivent être définies comme un investissement vert pour le développement de l’immobilier et des infrastructures dans la taxonomie de l’UE. Cela permettrait de promouvoir l’intégration des solutions basées sur la nature dans les portefeuilles d’investissement institutionnels ;
  • Faciliter la formation professionnelle pour tous les segments de notre branche et à tous les niveaux de la colonne de formation professionnelle dans des programmes tels que « l’European platform for urban greening » E-Plug.