Réunion “Décarbonons” : Jardiner autrement, c’est possible !
Publié le 19 juin, 2025 à 15h03
Le 17 juin dernier, à l’initiative de l’Unep Île-de-France, une trentaine de professionnels du paysage, d’acteurs publics et privés se sont réunis pour une rencontre inédite à Paris autour d’un enjeu stratégique : la décarbonation des pratiques dans le secteur du paysage.
À l’heure où 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, et où les coûts liés à l’énergie et aux matériaux explosent, la transition écologique dans les entreprises du paysage n’est plus une option. Elle est un levier de résilience, d’attractivité et de performance.
Pourquoi décarboner ?
Climat, économie, santé, recrutement…
Décarboner permet à la fois de :
- réduire notre dépendance aux énergies fossiles importées ;
- maîtriser nos charges dans un contexte géopolitique incertain ;
- protéger la santé des équipes et des usagers ;
- répondre à un marché de plus en plus exigeant en matière de RSE ;
- attirer et fidéliser les jeunes talents, sensibles à l’impact environnemental de leur métier.
Des données issues du Shift Project, de l’Ademe ou encore d’enquêtes d’opinion montrent que les entreprises les plus engagées sont aussi perçues comme plus attractives.
Comment décarboner ?
Intervenants et participants ont identifié des pistes d’action concrètes pour réduire l’empreinte carbone, en tenant compte de la diversité des structures :
- Électrification des véhicules et matériels, en lien avec les retours de terrain sur les performances réelles.
- Évolution des pratiques d’entretien : réduction des fréquences, paillage, respect des cycles naturels, valorisation des déchets verts…
- Sobriété et recyclage dans les achats : fournisseurs Made in France, réparabilité, mutualisation…
- Pédagogie auprès des équipes et des clients : sensibiliser, impliquer, accompagner le changement.
Un focus a aussi été mis sur les différences de moyens : si les grandes entreprises peuvent s’appuyer sur des équipes dédiées et réaliser des bilans carbone complets, les TPE/PME doivent pouvoir accéder à des démarches simplifiées, progressives, et adaptées. L’idée d’un accompagnement par étapes, à l’échelle de chaque structure, a fait consensus.
Le jardinier de demain : de nouveaux profils et de nouvelles compétences
les évolutions environnementales transforment aussi les compétences du métier :
- Maîtrise des matériels électriques, des techniques agroécologiques, de la gestion durable
- Sens de l’observation, compréhension des sols, des végétaux, et des cycles naturels
- Capacité à conseiller et à porter des projets cohérents, à la fois esthétiques et responsables
La formation, initiale et continue, joue un rôle clé : mention « espaces verts durables », Bac Pro GMNF, formations à la biodiversité, à la décarbonation, à la gestion différenciée ou encore aux démarches RSE.
Et maintenant ? Partager, outiller, avancer ensemble
Découvrez notre support de présentation complet en cliquant ici