Tout savoir sur les besoins en lumière des plantes d’intérieur

L’une des caractéristiques de l’intérieur d’un bâtiment est le manque de lumière. C’est un critère clé pour le paysagiste d’intérieur qui doit y intégrer des plantes. Parfois, il n’est pas possible de trouver des végétaux adaptés (entre autres) à la faible luminosité, ou aux désirs du client. Dans ce cas, le paysagiste d’intérieur peut avoir recours à un éclairage artificiel. Ces lampes vont combler le déficit de lumière pour assurer le développement des plantes.

La lumière artificielle n’est pas la lumière naturelle. Elle est produite par des procédés qui lui donnent des caractéristiques différentes de la lumière du soleil. Or il se trouve que les végétaux exploitent certaines parties bien particulières du spectre lumineux. Tous les éclairages ne sont pas adaptés pour des plantes et il convient de les choisir avec soin. Ce n’est pas une tâche aisée : de nombreux conseils circulent sur internet, mais il est difficile de savoir d’où ils proviennent et s’ils sont réellement utiles.

Pour démêler le vrai du faux et mieux comprendre les mécanismes en jeu, l’Unep a fait appel à l’Astredhor, l’institut technique de l’horticulture, pour réaliser une étude bibliographique de la littérature scientifique sur le sujet. Si les références sont nombreuses pour les plantes de production, elles sont bien plus faibles concernant le paysagisme d’intérieur. Ce travail est donc d’autant plus important pour mettre en lumière ces éléments. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de cette étude.

L’Unep a également saisi l’Astredhor concernant un autre enjeu fort de l’éclairage artificiel des plantes d’intérieur : trouver un fournisseur. Il existe peu de fabricants ou de revendeurs de systèmes d’éclairage dédiés aux végétaux d’intérieur. La plupart concerne les plantes de production, ce qui n’est pas adapté. Les recherches de l’Astredhor ont permis de trouver deux fournisseurs capables de répondre aux besoins des paysagistes d’intérieur (l’un en France, l’autre en Allemagne). Leurs coordonnées sont données à la fin du rapport ci-dessous.

L’Astredhor a aussi travaillé sur un cahier des charges que vous pouvez transmettre à tout fournisseur potentiel afin de savoir s’il est en mesure de répondre à vos exigences et à celles de vos plantes.

Au-delà des études générales sur la lumière, il est important de se pencher sur les besoins spécifiques des plantes. Chaque espèce est adaptée à un milieu spécifique, dont la composante lumineuse est un élément clé. On parle souvent d’espèce de pleine lumière, de mi-ombre et d’ombre, par exemple. Afin d’avoir des données précises et modernes sur le sujet, qui tiennent compte des informations contenues dans les études de l’Astredhor, l’Unep a mis sur pied une expérimentation. Les professionnels du Groupe Technique Métier VBPI (Végétalisation du Bâti et Paysagisme d’Intérieur) ont sélectionné les plantes les plus souvent utilisées en paysagisme d’intérieur, et nous avons cherché à savoir quel était le seuil de tolérance de leurs besoins en lumière. L’objectif était de trouver la quantité de lumière minimale en-dessous de laquelle un végétal commençait à dépérir. Nous n’avons pas vraiment pu obtenir de réponse à cette question, pour une raison intéressante, que vous découvrirez dans la rapport ci-dessous.

Le GTM VBPI explorera sans doute d’autres aspects de la question prochainement. Vous pourrez retrouvez les résultats ultérieurs sur cette page.