Croissance de 3,5 % pour les entreprises du paysage au 1er semestre 2025
Publié le 25 septembre, 2025 à 16h43
Paris, le 25 septembre 2025 – L’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep), avec le soutien de VALHOR, l’Interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, et en partenariat avec le groupe AGRICA, dévoile les performances économiques de la branche du paysage au 1er semestre 2025. Malgré un contexte mondial incertain, le secteur affiche une croissance de +3,5 %, dépassant les projections initiales. Cette tendance positive est toutefois nuancée par les préoccupations des entrepreneurs du paysage, notamment en matière de recrutement et d’évolutions réglementaires.

Une croissance qui dépasse les prévisions initiales
Le chiffre d’affaires du secteur du paysage affiche une progression de +3,5 % au premier semestre 2025 par rapport à la même période en 2024, dépassant significativement les prévisions initiales qui tablaient sur une croissance de +0,5 %.
Cette performance s’explique notamment par un premier trimestre particulièrement dynamique, marqué par l’essor des activités d’entretien des jardins et des espaces de nature (+6%). En parallèle, l’activité de création poursuit sa progression (+1,5 %), bien que plus modérée, dans un contexte économique qui incite les clients à la prudence.
Le taux de transformation des devis, indicateur clé de la dynamique commerciale du secteur, confirme cette tendance positive avec 57 % des devis adressés aux particuliers qui ont été acceptés au premier semestre 2025.
Alors que les prévisions tablaient sur une croissance très limitée en 2025, les entreprises du paysage déjouent positivement les pronostics avec une progression de +3,5 % au premier semestre. Cette performance illustre leur capacité de résilience et d’adaptation face à un environnement économique et politique incertain. Elle reflète également la place croissante du végétal dans les politiques d’aménagement et dans la transition écologique, confirmant que le paysage est un secteur d’avenir.
commente Nicolas Leroy, Président de la Commission économique de l’Unep.

Les marchés professionnels en première ligne
Les marchés professionnels privés (entreprises, syndics, bailleurs…) s’imposent comme le principal moteur de croissance, avec une hausse de +6,5 % par rapport au premier semestre 2024, suivi par les marchés publics, qui continuent de soutenir l’activité, avec une croissance de +4 % au premier semestre 2025.
Dans un contexte économique tendu, le marché des particuliers fait lui aussi preuve de résilience, en maintenant une progression de +2 %, et ce malgré les tensions persistantes sur le pouvoir d’achat des ménages.

Le recrutement, un enjeu toujours majeur du secteur
Comme dans le reste du pays, la dynamique de l’emploi du secteur connaît une évolution contrastée en ce premier semestre 2025. Les taux d’embauche et de départ passent sous la barre des 10 %, témoignant d’un net ralentissement. Le solde reste toutefois positif, avec un écart de +2 points en faveur des embauches.
Cette période s’accompagne également d’une évolution dans la nature des contrats proposés : les CDI représentent désormais 62 % des embauches, témoignant d’une volonté forte des entreprises de stabiliser leurs équipes. Les CDD maintiennent leur position avec 26 % des recrutements, tandis que la part des contrats d’apprentissage et d’alternance s’établit à 12 %, un recul saisonnier lié au calendrier de l’année scolaire.
Ces nouvelles recrues sont principalement des ouvriers qualifiés (59 %), des ouvriers non qualifiés (30 %) et des chefs d’équipe (7 %). Cependant, les difficultés de recrutement persistent et s’imposent comme un défi majeur : 43 % des entreprises déclarent rencontrer des obstacles à l’embauche de personnel qualifié. Cette problématique devient ainsi une préoccupation majeure pour plus d’un quart des entrepreneurs du secteur (26 %).
Des perspectives encourageantes malgré les incertitudes
Alors que les tensions sur la main-d’œuvre continuent de susciter une vive inquiétude chez les professionnels du paysage, beaucoup redoutent une fragilisation de leur capacité de production, qui pourrait les empêcher de répondre efficacement aux attentes de leurs clients.
À ces préoccupations s’ajoutent des incertitudes d’ordre économique, liées à la conjoncture globale, au maintien de l’activité et au contexte politique instable.
Malgré ce climat tendu, les indicateurs d’activité future témoignent d’une confiance maintenue dans le secteur, comme en atteste l’évolution positive des carnets de commandes qui progressent de 128 à 137 jours en moyenne.
Si les tensions sur le recrutement et les incertitudes budgétaires demeurent préoccupantes, notre filière continue de se mobiliser pour répondre aux attentes du marché et accompagner les évolutions sociétales : en témoigne l’activité soutenue générée par l’entretien qui pousse les entreprises à s’adapter et faire évoluer leurs offres de services. Dans ce contexte, le rôle de l’Unep en matière d’accompagnement et de veille sur ces tendances de fond s’avère essentiel.
conclut Laurent Bizot, président de l’Unep.
A destination des chefs d’entreprises, adhérents à l’Unep : malgré un contexte global plutôt positif pour la filière paysage, l’Unep est consciente et vigilante concernant les difficultés que peuvent connaitre individuellement les entreprises et les entrepreneurs du paysage. Si vous traversez une période difficile, que ce soit pour des difficultés économiques ou sociales liées à votre entreprise ou un contexte personnel compliqué, vous pouvez bénéficier d’un accès à Amarok E-Santé, un outil d’évaluation de la santé des entreprises. Il vous permet de faire le point gratuitement et anonymement sur votre état de santé en quelques minutes. Si vos résultats dépassent un seuil d’alerte, l’outil vous proposera d’être mis en relation avec un spécialiste de la santé au travail.