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Les bienfaits sur le climat

Lutte contre les îlots de chaleur

Les espaces verts urbains favorisent le développement durable des villes. Ils assurent en effet une régulation naturelle des températures. Ils purifient l’air, l’eau et les sols, et assurent une évacuation et un filtrage naturels des eaux pluviales.

A cause de l’urbanisation grandissante, un microclimat surplombe les grandes agglomérations. Ce phénomène, appelé îlot de chaleur urbain, se traduit par des hausses de température en ville, particulièrement la nuit. Cette hausse des températures engendre donc une baisse de bien-être des habitants qui compensent en utilisant plus de climatisation. Ces températures élevées peuvent également avoir un impact négatif sur la santé des habitants (hausse de la pollution, déshydratation, fatigue…).

Les espaces verts atténuent les impacts des îlots de chaleur en ville de 3 manières.

  • Là où il y a des espaces verts, il  n’y a pas ou peu de bitume (qui n’emmagasine donc pas de chaleur en journée).
  • Les feuillages produisent des zones ombragées sur les sols (qui n’emmagasinent pas de chaleur non plus).
  • Grâce à l’évapotranspiration, les espaces verts refroidissent l’air ambiant (les plantes transforment l’eau liquide en vapeur d’eau récupérant l’énergie solaire).

Les étendues d’eau participent également à la régulation thermique des villes. Même si l’effet reste très localisé, la Seine rafraîchit par exemple jusqu’à 30 mètres au-delà de ses rives.

On peut également mesurer que les températures parisiennes sont en moyenne supérieures de 2,5°C à celles des campagnes environnantes. Dans une même zone, les écarts entre surface bitumée et surface végétale peut atteindre plus de 5°C.

Clichés pris sur une voie du tramway parisien (T3) - Source : Apur (2012)

Réduction de la pollution

Les végétaux dans leur ensemble, mais particulièrement les arbres permettent de réduire la pollution atmosphérique en piégeant les particules fines, en retenant le CO2 , en séquestrant les métaux lourds et en atténuant la concentration d’ozone.

  • Un arbre en bonne santé peut retenir 7 000 particules atmosphériques par litre d’air. La concentration de particules dans l’air peut être plus de 3 fois inférieures dans les rues arborées que dans les rues démunies d’arbres.
  • Certaines plantes ont la capacité d’absorber les métaux lourds, elles constituent donc de puissants dépolluants de l’air, des sols et des eaux. La phytoremédiation est de plus en plus utilisée pour réhabiliter des friches industrielles aux sols pollués.
  • Un palissandre de 80 ans et de 30 mètres de haut peut retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 (soit les émissions d’un Airbus A320 sur un trajet de 600 kms).

Lutte contre les inondations

Les espaces verts permettent de réduire le risque d’inondation, d’érosion des sols et la diffusion des polluants.

L’urbanisation, entraînant l’imperméabilisation des sols, oblige les communes à déployer un réseau artificiel d’évacuation et d’assainissement des eaux pluviales. Les sols végétalisés a contrario sont perméables, ils réduisent ainsi le risque d’inondation et assurent l’alimentation des nappes phréatiques en eaux propres.

En limitant le ruissellement des eaux à la surface du sol, les espaces verts atténuent également l’effet d’érosion en favorisant une infiltration plus rapide des eaux de pluie.

Réduction de la consommation énergétique

La végétation est aussi un moyen de réduire la consommation énergétique. Les espaces verts aident à limiter l’utilisation des climatiseurs en réduisant les îlots de chaleur. Les infrastructures vertes, comme les toitures végétalisées, permettent une régulation thermique plus importante.

Une “étude de la performance énergétique d’une toiture végétale extensive installée au centre-ville de Montréal” réalisée en 2011 par le Centre d’écologie urbaine montre que ces toitures peuvent engendrer une économie d’énergie des bâtiments de 38 % au minimum. Elles permettent également de réduire les nuisances sonores.

Exemple d'une toiture végétalisée