Seule la médecine du travail est en mesure de statuer sur l’aptitude de votre salariée à réintégrer son poste. Peu importe donc le certificat délivré par le médecin traitant. …
Seule la médecine du travail est en mesure de statuer sur l’aptitude de votre salariée à réintégrer son poste. Peu importe donc le certificat délivré par le médecin traitant.
Il vous appartient, en tant qu’employeur, d’organiser cette visite médicale dans un délai de 8 jours à compter de la reprise du travail dans les cas suivants :
- absence pour cause de maladie professionnelle ;
- retour de congé de maternité ;
- absence d’au moins 30 jours pour cause de maladie non professionnelle ;
- absence d’au moins 30 jours suite à un accident, qu’il soit d’origine professionnelle ou non.
Dans la plupart des cas, une seule visite de reprise auprès du médecin du travail suffit pour constater l’aptitude ou l’inaptitude. Mais, si le médecin du travail l’estime nécessaire, un second examen peut être réalisé, dans un délai qui n’excède pas 15 jours après le premier examen.
À l’issue de la première ou de la seconde visite médicale sera délivré un des 3 documents suivants :
- un avis d’aptitude si le salarié fait l’objet d’un suivi médical renforcé ;
- une attestation de suivi qui a valeur d’avis d’aptitude implicite, pour les autres salariés qui ne sont pas jugés inaptes ;
- un avis d’inaptitude.
Si l’avis d’aptitude ou l’attestation de suivi comporte des restrictions d’aptitude ou des préconisations d’aménagement, l’employeur devra s’y conformer en application de son obligation de sécurité.
Si le salarié est déclaré inapte, l’employeur devra tenter de le reclasser dans un poste de travail conforme aux préconisations du médecin du travail, sauf si l’avis d’inaptitude l’en dispense expressément par une des deux mentions suivantes :
- « tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé » ;
- « l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi ».
À défaut de reclassement ou de licenciement 30 jours après l’avis d’inaptitude, l’employeur devra reprendre la rémunération du salarié sans pouvoir le faire travailler, et ce jusqu’à ce qu’il statue sur son cas.
Sachez enfin que le temps passé auprès du médecin du travail dans le cadre de la visite de reprise est considéré comme du temps de travail et rémunéré comme tel. Le temps et les frais de transport nécessités par ces examens sont pris en charge par l’employeur.